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Photo du rédacteurPauline Goater

Pour que nos vœux ne soient pas que des mots ; et bien, dansons maintenant !

Dernière mise à jour : 13 janv. 2020

Entrer dans l'année 2020 tout entier et se donner les moyens d'actualiser ce que nous désirons, c'est donner de la chair à nos désirs les plus profonds. La Danse pourrait être l'une des pédagogies privilégiées du monde de demain.




Quel est le rapport entre Noël et le Nouvel An ?

peut-être la clé de la réalisation de nos vœux…


Accueillir le sens de ce qui semble être un hasard. Parfois, ce risque est à courir : celui de voir nos yeux se dessiller et notre regard s’éclaircir ou s'essayer à un autre point de vue, au beau milieu de notre vie effrénée.

N’avez-vous pas remarqué combien Noël et les vœux de la nouvelle année sont entrelacés ? et bien plus que nous ne le pensons puisque chez les chrétiens, Noël s'est célébré jusqu'au 12 janvier.

La Saint Sylvestre résonne de tous ses vœux alors que nous avons encore les yeux scintillants des reflets des guirlandes et des papiers cadeaux brillants, les narines dilatées par les sapins décorés, et les oreilles bercées par les mélodies traditionnelles s’échappant des grands magasins ou des églises qui exposent leurs crèches comme des écrins dans l'attente d'un précieux joyau.

Qu’on y croie ou qu’on n’y croie pas, de drôles de sentiments se mêlent : Noël est un peu l’irruption d’un mystère éternel dans une fragilité enfantine qui nous attendrit et nous autorise à baisser la garde le temps d’une nuit. Et la Saint Sylvestre nous projette dans le temps qui continue sa course implacable mais nous inspire des vœux au goût d’éternité. Le bonheur, la santé, la réussite, l’accomplissement…

A Noël, on dit que « Dieu a pris chair ». A la Saint Sylvestre, notre condition, vouée au temps qui passe, réclame son dû de bonheur sans fin.

C’est qu’entre le corps et l’âme existe le plus court chemin. Celui de nos rêves les plus fous et en même temps les plus écologiques : ces vastes « champs en jachère qu’il ne tient qu’à nous d’ensemencer », (Christiane Singer in Les âges de la vie,) sans ogm, sans masque à gaz, sans sur-production.



Le corps et l’âme : les deux oubliés de la post-modernité ?



Nous avons tous compris que le corps trahit nos limites et notre finitude. Et nos maladies, petites ou grandes ne se gênent pas pour mettre en mots nos maux intérieurs, toujours à notre insu. A cette étape déjà, quel choix nous est proposé ? celui de traîner notre corps comme un boulet qu’on voudrait camoufler sous des liftings accumulés, de la recherche éperdue de bien-être, des échappatoires addictifs, de l’activité physique à outrance qui aura tôt fait de nous le faire payer ? ou faire connaissance avec mon corps, ce fin diplomate parfois discret, parfois insolent, souvent subtile, toujours fidèle, qui plaide la cause de mon identité profonde et m’invite à la découvrir un peu plus et à en prendre soin ? Michel Odoul, le fondateur de l'Institut Français de Shiatsu, ose écrire que "les cris du corps sont des messages de l'âme" (in : Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi).


Mais il est grand temps, en cette époque digitalisée, virtualisée, et globalisée, d’aller beaucoup plus loin dans l’aventure exploratoire du corps. Et de découvrir combien le corps peut aussi être le plus court chemin vers l’intériorité de la personne et vers sa liberté inviolable et sacrée dont le sanctuaire s’appelle l’âme. Le corps pourrait-il être mon pédagogue, mon maître, mon éducateur à la vie, à MA Vie ?


Souvenons-nous des paroles éducatives qui nous ont tellement pesé : "Dis-bonjour à la dame", "Regarde-moi quand tu parles", "Souris". Ne s'agit-il, au fond, que de politesse, ou se pourrait-il qu'il s'y trouve un terrain possible d'éducation, par le corps, d'une certaine disposition intérieure ? Tout est dans la façon de le poser... ou de le proposer. Avec une injonction sans explication, on obtiendra du plaqué, du superficiel, du conformisme sans fécondité. Mais si le corps est sollicité comme un pédagogue de notre posture intérieure, et que nous lui demandons de sourire, de dire bonjour ou de regarder dans les yeux, et de nous informer de ce que cela nous fait : malaise, timidité, colère, sourire forcé qui cache une tristesse persistante, alors, notre corps nous fera cheminer doucement vers une prise de conscience croissante de notre état intérieur, et vers un alignement progressif entre ce que nous sommes, ce que nous voulons être, et ce que nous voulons manifester.



C'est un processus que j'appelle iteractif (cf article à venir) ; c'est à dire à la fois iteratif dans un mouvement incessant qui va de notre enveloppe corporelle à notre intériorité et réciproquement, et à la fois actif et interactif car c'est un mouvement de transformation progressive et effective engendré par ce dialogue subtile et constant entre le corps et le sanctuaire de la liberté intérieure. « Le 20ème siècle sera mystique ou ne sera pas », telle serait l’affirmation d’origine, prononcée par André Frossard qu’aurait quasiment reprise à son compte le ministre et penseur André Malraux. Et en effet, la quête de Sens existentiel s’agite dans tous les sens tant la soif d’un au-delà de la contingence quotidienne est grande. A mon modeste niveau, je continue de scruter l’horizon de notre Histoire et j’ose affirmer à mon tour que le «21ème siècle sera incarné ou ne sera pas ». Et ces deux affirmations sont en réalité indissociables et consécutives. Seulement voilà : si le corps est tour à tour fuit ou sur-investi, ne serait-ce pas parce que nous oublions que le corps et l’âme sont comme comme deux tendres jumeaux inséparables et en résonance ? L’académicien François Cheng le rapporte avec sa grande liberté d’esprit dans son dernier livre De l’âme en citant Hildegarde de Bingen : « le corps est le chantier de l’âme où l’esprit vient faire ses gammes». Et vouloir atteindre l’accomplissement de soi sans progresser dans la conscience de son intelligence corporelle n’est qu’une illusion, une vue de l’esprit. Et pourtant, quel plaisir que cette rencontre entre moi et mon corps ! C’est comme un puzzle qui prend forme. Une mosaïque qui prend sens. Un orchestre qui harmonise ses notes pour jouer sa plus belle symphonie.


Sartre écrivait : « L’important n’est pas ce qu’on a fait de moi ; mais ce que je fais de ce qu’on a fait de moi ». Belle vitalité en vérité, dénichée dans l’esprit de ce philosophe du soupçon. Toute la question est de savoir qui est ce JE ? un JE qui, pour faire de lui ce qu’il voudrait être, va batailler sans cesse, pour renaître aux forceps ? courir partout, pour rattraper le temps perdu ? prouver sa valeur par tous les moyens, pour justifier ses manques qu’il voudrait éradiquer en vain ?


Danser pour être soi : un nouvel art de vivre ?

Si l’accomplissement est un bel enjeu, le choix

du chemin pour y arriver l’est tout autant.

Certains prendront celui de la perfection ; épuisante, inaccessible, pressurisante, soumise au dictat du regard des autres. Je préfère celui de la totalité pour reprendre le terme de Carl Jung. S’accomplir en devenant peu à peu entier ; tête, cœur, corps, à la lumière de l’âme. Qu’est-ce à dire ? peut-être accueillir ce que je suis, plutôt que le trier impitoyablement ; apprivoiser ce qui me constitue, plutôt que le nier dans de l’illusion ; intégrer ce qui me compose dans une unité réconciliée, plutôt que de le révoquer dans une guerre intérieure harassante ; inviter mon intériorité à animer mon corps plutôt que de construire un mur entre les deux par peur ou par démission.


« Celui qui a atteint son objectif, celui-là danse » écrivait Nietzsche, le traqueur farouche de l'authenticité de l'Homme. Qui a dansé, et de surcroît avec d'autres, en chorégraphie par exemple, jubile encore du souvenir de ce moment par la trace que son geste a laissé dans l'air, l'ingénieuse mécanique qu'il a activée dans son esprit, la vibration douce ou fébrile qui se rappelle à son cœur, l'inspiration qui est montée de son âme. Non pas celui qui a dansé à l’école de l’élitisme. Mais bien à l’école de la véritable grammaire de la danse. Celle qui mobilise la totalité de la personne humaine, comme nulle autre activité physique ou artistique ne le fait : de son cerveau jusqu’à sa peau ; de son intelligence jusqu’à ses sens en passant par sa mémoire, ses muscles, son souffle, ses articulations ; de ses hormones du plaisir à celles du lien social ; de la précision de ses gestes à la liberté jubilatoire de son âme. Faudra-t-il encore beaucoup d’autres exposés notamment en #neurosciences comme l’excellent livre de la neurobiologiste Lucy Vincent, Faites danser votre cerveau, pour faire entrevoir à notre société occidentale si cartésienne ce génie du corps ?


Les zèbres sont souvent les premiers inscrits


Peu importe comment on se situe, qu’on soit identifié ou non comme zèbre (dont on doit le joli concept à Jeanne Siaud-Faccin, auteur du livrer Trop intelligent pour être heureux ), puisque le profil de ce que beaucoup appellent la précocité en est encore, en réalité aux balbutiements des recherches en sciences humaines et psychologie. Ce qui m'intéresse ici, c'est d'accuser réception de cet appel souvent douloureux, parfois inconscient, toujours timide et maladroit, de ces personnes, jeunes et adultes, (les enfants commencent maintenant à bénéficier des premiers fruits des recherches en la matière), qui éprouvent les effets d'un certain profil dys-synchronique, sans vouloir toujours "passer les tests" qui pourraient les enfermer dans une catégorie dénuée du Sens qu'ils recherchent en profondeur. Il y va de la "zébritude" comme d'une sorte d’a-normalité éprouvée et éprouvante comme en témoignent les personnes concernées. On voudrait décloisonner alors qu’il faut tout étiqueter par des mots convenus. On voudrait apprendre, alors qu’il faut savoir. Et quand on questionne pour apprendre encore davantage, on passe pour celui qui ne sait rien ou pas grand chose. On voudrait être soi alors qu’on sent presque exactement ce que l’autre ressent. On voudrait bien « faire simple » mais comment faire autrement quand simplicité rime joyeusement en soi avec complexité. On voudrait avoir des relations authentiques mais tant de biais inconscients nous sautent aux yeux et que l'autre ne voit pas. On voudrait avancer incognito mais tout crie notre différence. On voudrait arrêter notre cerveau mais qu’arriverait-il s’il ne compensait plus l’hyper-sensibilité qui se rappelle si facilement au bon souvenir des zébrures laissées de ci de là … On voudrait faire taire cette créativité qui voit au-delà du visible, cette soif qui se creuse au fur et à mesure qu’elle se désaltère, cette nostalgie de l’intemporel qui fait jouer avec les règles du quotidien. Dans tous les secteurs, à tous les niveaux, je rencontre ces jeunes et ces adultes, pépites de diamant qui s’ignorent et viennent me poser la question cruciale de leur place et de leur légitimité. A croire qu’il faudrait inventer un langage, créer des mots nouveaux pour coller à l’intime réalité de ce qu’ils vivent et de ce qu'ils détectent, inventer des rendez-vous qui commencent au moment de se quitter après cette nouvelle "co-naissance" qu'ils ont su déclencher dans la rencontre.


Ce langage nouveau, ces rendez-vous de co-naissance, les parcours de coaching par la danse : Danse and Co - Openings les mettent à disposition. Ils ne sont pas une lubie ; ils répondent à ce besoin à peine formulé d’unifier cette personne que je suis dans sa totalité, quels que soient mon âge ou mes facultés, quels que soient mes paradoxes qui semblent parfois m'écarteler. Et ce, dans ma relation au temps, à l’espace et aux autres. Quel meilleur rempart à un épanouissement trop évanescent, inaccessible ou trompeur que le corps qui me fait exister là, ici et maintenant, limité mais capable, isolé mais relié, fini mais fenêtre de l’infini, à peine la brèche ouverte dans mon affichage bien construit. C'est drôle comme les zèbres l'ont, d'instinct, compris.



Pourvu que ces parcours soient élaborés dans les règles de l'art du métier du coaching, sans concession sur le respect de la liberté et de la confidentialité, dans un pragmatisme propre à faciliter l'embrassement du réel comme le lieu privilégié de ma croissance durable. Des parcours au cheminement progressif, en petit groupe conduit dans la bienveillance, selon un fil rouge qui conjugue Coaching, Médiation et Formation.


Il ne s’agit pas tant de bien-être, qu’on va chercher dans des instants volés et qui s'envolera l'instant d'après.

Il s’agit d’Etre. Etre là, ici et maintenant. Présent au milieu du temps fuyant. Ancré au milieu de l’espace virtualisé. Durable au milieu de tout ce qui s'échappe. Serein au milieu de ce qui stresse. Ou dans une colère accueillie, revivifiante et créative, face à ceux qui ont démissionné. Etre soi, pour reconnaître l'autre.


Je nous souhaite de donner à nos réalisations concrètes une Éternité d’avance. Et de donner à nos rêves les plus chers une touche de Réel en plus.

Sur toutes les musiques, sous tous les ciels, dans tous les domaines de notre existence.

Ce qui VIT, c’est ce qui prend CORPS.



+ : quelques témoignages du parcours Danse and Co - Openings 2019 ici

++ : cadeau de début d'année : les inscriptions sont possibles jusqu'au 20 janvier. Dates, lieux, tarif ci-dessous




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